Est-ce de la post-rationalisation que de considérer qu’il n’y a pas de hasard ? Des accidents, certes, mais du hasard…
En tout cas, j’ai toujours été intéressé par les lutheries particulières : le thérémine, l’usage de la bande-magnétique ou des platines dans la composition musicale, l’audio-collage, la lutherie sauvage…
Fragments est né – en partie – de cette passion, mais aussi de mes années passées dans le milieu de l’art sonore, de l’installation, de l’art numérique interactif, de l’art in situ, probablement également par le wabi-sabi, et tant d’autres choses.
Rétrospectivement je vois un lien entre plein de « doudous » que je traîne depuis mon enfance : la science-fiction et son approche technologique, la robotique… et une volonté de faire du son « autrement ».
Une approche intuitive largement explorée lors de mes années passées dans les studios de Radio Campus Bruxelles, où les platines, les lecteurs de cassettes, de mini-disc, les magnétophones à bande m’ont permis d‘improviser en direct mes premiers audio-collages.
Au détour de plusieurs éditions du festival City Sonic, et autres événements organisés par Transcultures, j’ai rencontré des ingénieurs de Numédiart… De là est né un projet d’instrument sur-mesure, unique : Fragments#43-44.
« Imaginez un spectacle innovant, futuriste, où corps et machine ne forment plus qu’une entité en dialogue constant, où l’interaction entre le virtuel et le réel crée des formes et de l’émotion…
Fragments#43-44, performance littéralement hypnotique, mêle à la fois improvisation musicale, ambiances sonores cinématographiques, et visuels générés en en temps réel grâce à une grammaire gestuelle aussi inédite qu’intrigante: via des mouvements pré-déterminés, le performeur déclenche/travaille les sons de son choix qui à leur tour ont un effet sur les visuels et réciproquement. »
Expérience totalement immersive pour le spectateur, basée sur des technologies numériques de pointe, Fragments#43-44 constitue un véritable voyage sensoriel, pointu dans sa démarche mais résolument accessible à tous.
a) Un dispositif… trois propositions :
– Un spectacle d’environ 35 minutes (possibilité de Q&A et essais par le public) ;
– Une installation laissant libre-cours à l’inspiration des passants ;
– Un workshop (en français ou anglais) dédié aux « lutheries alternatives » et à ses connexions avec le sound-design, particulièrement dans le cinéma de genre.
b) Les avantages du dispositif ?
– Voyage facilement, un sac à dos suffit.
– Les temps de montage et de démontage sont très courts… Le dispositif peut être opérationnel en une heure, et démonté en moins d’une demi-heure.
Fragments#43-44 : une oeuvre de Gauthier Keyaerts.
Visuels : François Zajéga.
Moteur son : Yacine Sebti
Producteur : Gauthier Keyaerts.
Coproducteurs : Fédération Wallonie-Bruxelles, Numediart (Université de Mons), Transcultures, Back from the Deaf.
Fragments#43-44 a été présenté à Ars Musica (Bruxelles), au Printemps des Poètes – Musée national des beaux-arts du Québec (Québec), au Digital Art Festival Taipei (Taiwan), au Mai Numérique (Malves-en-Minervois), à Vidéoformes (Clermont-Ferrand), à l’Université Catholique de Louvain (soirée de remise des Honoris Causa), au Festival International d’Art Vidéo (Casablanca), aux Bains Numériques (Enghien-les-Bains, en Compétition Internationale), au Musée d’art moderne Grand-Duc Jean (MUDAM, Luxembourg), à Bozar durant le BIFFF (Bruxelles), au Ausklangfestival (Hambourg), aux Nuits Sonores / European Lab (programmé par l’équipe d’Arte Tracks), etc. »
