La photo et la vidéo… c’est à la base un réflexe d’archiviste, une sorte de carnet de notes abstrait, qui tente de capter un moment, un lieu précis, un détail du lieu en question, et de magnifier ce détail, afin de lui restituer l’émotion que j’ai pu ressentir au moment où je l’ai perçue.
J’ai entamé ce parcours en 2010, un peu par hasard, et depuis je n’ai cessé de capter des images et de vidéos au quotidien. À la fois des archives de travail, mais aussi et surtout, une passion pour les matières, pour les “riens”, les détails “insignifiants”, pour ces pierres sans valeur, sans couleur particulière, pour les graffitis, les griffes sur le métal, la poussière, pour les abstractions urbaines : peintures écaillées, moisissures, pour la nature qui reprend ses droits sur le béton…
Pour moi, lorsque je bascule en mode “scanner“, quel que soit l’endroit dans le monde où je me trouve, quel que soit le moment de la journée, l’environnement… j’ai l’impression de parcourir un musée d’une perfection générative sublime, modèle de tous les arts “révélés“.
Je choisis aussi les motifs que je « sample » d’une manière synesthésique, lorsque je ressens la matière en question, quand elle mobilise en moi un sens et suscite une émotion. Voire une histoire.
Je me sers également de ces « carnets de notes » afin de créer de partitions graphiques qui m’inspirent des compositions, mais aussi comme support à l’écriture pour une lecture croisée avec mes ami(e)s poètes.
De festival en festival, de Québec à Montréal, de Taipei au Val d’Aran, de Paris à Bruxelles, de Carcassonne à Hambourg… j’ai toujours de quoi photographier / filmer ou encore enregistrer le son, à partir de matériel léger et proche de l’esprit esquisse D.I.Y.
Je privilégie le confort et le nomadisme à la technique.
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